Comment JÉSUS est devenu **DIEU** ?
Comment JÉSUS est devenu **DIEU** ?
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Re: Comment JÉSUS est devenu **DIEU** ?
L'auteur démontre comment cette quête de l’identité de Jésus aux premiers siècles répond à des calculs politiques autant qu’à des enjeux théologiques.
Jésus est resté évasif. Sa carte d’identité n’est pas nette. Entre le fils de Joseph et le fils de Dieu, la gamme est d’une incroyable variété. Homme ou Dieu ? Tel est le dilemme. Il n’a pas fallu moins de quatre siècles à l’Église pour qu’un consensus finisse par s’établir à son sujet. Plusieurs conciles auront été nécessaires. Et c’est pour des raisons politiques que les empereurs, désireux d’unifier l’empire sous l’égide de la religion chrétienne, ont poussé les Églises à s’entendre.
C’est cette question de l’identité de Jésus qui sert à Frédéric Lenoir de fil rouge pour relire les premiers siècles de l’Église. «Quatre siècles d’intenses débats, de querelles d’interprétation, mais aussi de mise à l’épreuve et de maturation de la foi. Quatre siècles qui ont forgé le christianisme et lui ont donné tous les visages – humble, charitable, persécuté, mais aussi intolérant et persécuteur – que l’on retrouvera par la suite dans toute sa longue histoire. Quatre siècles qui ont changé la face du monde.» Des siècles marqués par la conjonction entre un souci dogmatique et des impératifs politiques. Ainsi se précise la thèse de l’auteur : «Il y a fort à parier que, sans le volontarisme politique des empereurs romains, le christianisme serait resté pluriel et que tous les possibles sur l’identité de Jésus auraient continué à cohabiter», écrit-il. «En forçant les chrétiens à se mettre d’accord sur le fondement de leur foi, les empereurs ont renforcé leur unité ainsi que leur force religieuse et leur influence politique au sein de la société. Dans le même temps, ils ont introduit au sein de l’Église le germe de l’intolérance et le goût du pouvoir, deux traits qui connaîtront bien vite des conséquences dramatiques : la persécution des juifs et des païens, puis des hérétiques, avec, comme point d’orgue, la mise en place de l’Inquisition médiévale.»
«Pour vous, qui est Jésus ?» La réponse semble acquise avec la clôture du concile de Chalcédoine, le 25 octobre 451, affirmant l’union dans le Christ des deux natures, humaine et divine, dont l’union n’a pas aboli les différences. L’empereur peut dès lors déclarer solennellement l’unité de la foi catholique. En même temps, il s’engage à expulser les contrevenants, et interdit de discuter des conclusions conciliaires. L’affaire semble donc entendue, sauf qu’on retrouve dans les réponses actuelles des Européens les mêmes «hérésies» que celles des premiers siècles.
Directeur du Monde des religions, Frédéric Lenoir démontre comment cette quête de l’identité de Jésus aux premiers siècles répond à des calculs politiques autant qu’à des enjeux théologiques. Cette histoire est éclairante pour la situation du christianisme actuel où la foi se vit plus que jamais au pluriel. La question de l’identité de Jésus reste donc toujours ouverte.
MARCEL NEUSCH
Invité- Invité
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